Le succès des pastilles conduisit Arthur Géraudel à quitter l’arrière boutique de l’officine pour crééer une entreprise pharmaceutique, une des premières du genre. Un batiment fut réalisé en 1888 à Ste Menehould au n°5 de la rue Zoé Michel. Cet établissement dont les plans ont été conservés fut le site de la pastillerie jusqu’en 1914, date à laquelle la fabrication fut reprise en région parisienne. On la retrouve en 1945 à Courbevoie, au 3 rue Watteau qui est alors le siège social du Laboratoire Géraudel. Celui-ci, d’après le Dorvault 1945, vend, en plus de ses célèbres pastilles, quelques spécialités supplémentaires : Allepha-quina, Jécol et le Sirop pectoral Géraudel à l’Ephédrine. C’est ensuite à Pontoise que se poursuivit la fabrication quand ce sont les Laboratoires Coupin qui assurèrent la commercialisation des Pastilles.
Inventaire général du patrimoine culturel
titre usine de produits pharmaceutiques dite pastillerie Géraudel, puis école.
localisation Champagne-Ardenne ; Marne ; Sainte-Menehould
aire d'étude Marne
Adresse rue Renard
destinations successives école
dénomination usine de produits pharmaceutiques
parties constituantes enclos ; cour ; atelier de fabrication ; logement patronal ; remise
époque de construction 4e quart 19e siècle
auteur(s) maître d'oeuvre inconnu
historique Auguste Arthur Géraudel devient pharmacien en 1869, à la suite de quoi il invente des pastilles médicamenteuses à base de goudron et fait construire une usine entre 1880 et 1900, derrière l' hôtel de ville. Cette usine est rachetée vers 1900 par la commune, qui y installe une école, alors que le fils de Géraudel transfère l' activité à Courbevoie. Une école primaire utilise actuellement les locaux.
description Le gros oeuvre du logement patronal, comprenant une échauguette à toit conique, est en meulière. Le bâtiment faisant office de remise, en rez-de-chaussée, est élevé en brique et pierre de taille en assises alternées.
gros-oeuvre meulière ; calcaire ; brique ; pierre de taille ; pierre avec brique en remplissage ; appareil à assises alternées
couverture (matériau) tuile mécanique ; zinc en couverture ; ardoise
étages étage de soubassement ; 1 étage carré ; étage de comble
couvrement charpente en bois apparente
couverture (type) toit à longs pans ; toit à longs pans brisés ; toit en pavillon ; toit conique
typologie baie rectangulaire ; arc segmentaire
état établissement industriel désaffecté
propriété publique
type d'étude repérage du patrimoine industriel
rédacteur(s) Grasset L. ; Alvès dos Santos G.
Référence IA51000145
© Inventaire général
enquête 1988
date versement 1999/08/24
dossier consultable Conseil régional de Champagne-Ardenne - Service chargé de l'inventaire
3,
rue du Faubourg Saint-Antoine 51037 Châlons-en-Champagne - 03.26.70.36.81
Né le 12 août 1863 à Cernay en Dormois, Paul Albert dit Henri HECQUET,
n’était autre que le père de Rolland HECQUET, assureur AGF 14 rue des Prés, ancien adjoint au maire et Ordonnateur à l’hôpital hospice durant de nombreuses années. Son petit-fils était Pierre HECQUET, un des piliers du jumelage Ste Ménehould-Bruchsal.
Henri HECQUET, tout en assumant la Direction de la Pastillerie GERAUDEL, était devenu un collaborateur dévoué des œuvres de son patron, Arthur Géraudel puis de son fils Albert.
C’est par le Courrier Français du 18 février 1909, sous la plume de Jules ROQUES, que nous apprenons que le ruban violet (palmes académiques) vient d’être attribué à Henri Hecquet. « Monsieur Hecquet fut pendant plus de vingt ans le collaborateur dévoué de Mr Arthur Géraudel dans toutes les œuvres de prévoyance et de mutualité que celui-ci avaient fondées ou patronnées. Lorsque, continuant les traditions de son père, Mr Albert Géraudel reprit l’administration de ces œuvres, il trouva dans Mr Hecquet le même dévouement inlassable. Il se l’attacha comme secrétaire particulier et usa de toute son activité et de tout son zèle pour donner à ces œuvres une impulsion nouvelle, particulièrement à l’Association Républicaine du Canton de Ste Ménéhould quand il en fut nommé Président. »
Pour fêter l’événement, un dîner fut offert à l’ensemble du personnel de la pastillerie le 8 mai 1909 et le menu n’était pas vraiment un repas de cantine : Potage – bouchées à la Reine – saumon sauce Colbert – filet de daim sauce chasseur – choux fleurs sauce mousseline – gigot d’agneau – galantine truffée – salade – savarin ananas – desserts assortis – café – liqueurs . Vins : rouge et blanc – Saint-Emilion – Champagne.
Lors de ce repas, le poète Henri Galloy prononça un toast en vers : "Certes Monsieur Hecquet on devait bien ce grade au collaborateur dévoué, courageux et d’une rare intelligence que vous fûtes pour Mr Géraudel, qui, secondé par vous fonda non sans efforts et non sans âpres luttes une fortune utile et profitable à tous. De cet homme au grand cœur la généreuse idée Mutualiste vous avait pour confident Et la distinction qui vous est accordée Le rend, soyez en sûr, orgueilleux et content. Elevé dans l’usine et la voulant prospère Jamais votre labeur ne sut se marchander Et si votre honneur, ce dévouement au père C’est à l’honneur du fils d’avoir su le garder ! Or, Cher Monsieur Hecquet, après l’intelligence Le travail manuel a droit en vérité, D’être glorifié quand la persévérance S’allie pendant trente ans à la fidélité."
Une autre récompense fut attribuée à Monsieur Hecquet en 1911, à l’exposition internationale de l’industrie à TURIN : une médaille d’argent au titre de collaborateur de la maison Géraudel.
C’est le 23 juillet 1945 que Mr Hecquet est décédé à son domicile, 45 rue Chanzy.